Sunday, June 11, 2017

Un macaque unique





















Le singe magot affiche le plus souvent un regard severe sur ce qui l'entoure, il en sort la synthèse de ce qu'est un simien par l'ensemble de sa morphologie .Jeunes magots sur chêne zeen. L'arboricité quoique faible chez nos singes, elle reste quand meme utile pour eviter un eventuel danger ou désagrement sur sol. La consommation des feuilles varie selon l'espèce d'arbre et aussi les saisons.Yakourene Avril 2000 BRK
Le Magot

Son nom scientifique (Macaca sylvanus) indique le macaque des sylves. Il est le singe des montagnes pour les écologistes par sa position grossière dans les hauteurs de l’Atlas. Pour d’autres les Anglo-saxons, c’est le singe de Berbérie (Barbary ape) faisant allusion à la terre originelle qui le porte depuis des milliers d'années.

Mais pour nous tous, il reste le magot, et quoiqu’il ait une sonorité péjorative, “ El Chaadi ” est de loin “ Le Mammifère” d’Algérie par excellence. Son endémisme, sa place dans le règne animal, ses particularités morphologiques et position écologiques et géographique en font les preuves de son importance.
Le (Macaca sylvanus) a comme décor de fond associé à son image dans le monde les vastes gorges, ravins de rochers où parfois la végétation fait entièrement défaut.

Seul primate du Maghreb, isolé de toutes les autres populations spécifiques des simiens, c’est le seul macaque vivant en Afrique. Le magot restera pour longtemps la symbolique ignorée d’une faune mammalienne mal apprécié et peu exploité malgré son originalité. N’est-il que quémandeur sur les routes nationales ? Ou amuseur des pique-niqueurs du week-end ? Pour l’Algérien moyen, il n’est que ça et moins encore.

Des troupes entières envahissent régulièrement les routes nationales où elles constituent des barrages à attraction assurée et ont pris vite goût aux délices qu’offrent nos citoyens. Ce profit, où chaque partie trouve son compte, ne joue pas à long terme en la faveur du magot, qui a perdu aux yeux du citoyen son image d’animal sauvage plus que d’autres. Banalisé et mal compris, on le relègue le plus souvent à un rôle plus récréatif qu’à un intérêt zoo-écologique remarquable et son identité est plus que jamais à restituer, d’abord comme mammifère sauvage du Maghreb.